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SUR PIERRE DE L'ESTOILE. i3
« romaine d'aujourd'hui estoient en tout et partout « conformes à celles de l'antique et vieille romaine qui « estoient du temps des apostres et de saint Pol. » Il revient souvent sur cette matière, déclame avec violence contre ce qu'il appelle l'Eglise romaine d'aujourd'hui, répète et commente complaisamment les contes les plus absurdes, lorsqu'ils peuvent jeter de la défaveur ou du ridicule sur elle et sur ses défenseurs ; mais on voit qu'il n'est pas tranquille, et qu'il ne sait comment concilier la volonté où il est de mourir dans le sein de l'Eglise, avec la résolution qu'il a prise de ne pas croire ce qu'elle prescrit. Il mourut au commencement du mois d'octobre 1611, à l'âge de soixante-cinq ans, et fut enterré sur la paroisse de Saint-André-des-Arcs.
Sa première femme étoit morte vers la fin de l'année 15 80. Si on en croit un sonnet composé sur sa mort, et qui se trouve dans un volume des recueils manuscrits de L'Estoile,
Tout ce que peut Nature à orner une femme L'avoit dessus son front couché de son pinceau ; Et en nous envoyant ce chef-d'œuvre nouveau, Anima ce beau corps d'une plus belle flamme.
Il ne tarda pas cependant à se consoler de la perte de ce chef-d'œuvre nouveau, ,car il se remaria dès le mois de janvier i58a,' et épousa la fille de Marteau de Gland, qui lui survécut. Il avoit eu de son premier mariage un fils et trois filles. Son fils, qui s'appeloit Louis, avoit commencé à servir dans l'armée de la Ligue en 1589; on ignore l'époque à laquelle il prit parti dans l'armée royale : il fut tué devant Dourlans,
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